Défiscalisation, presque une raison d’État

Il est un préalable qui ne souffre d’aucune polémique : les intentions du législateur sont pures et parfaites. C’est donc dans le sens de la raison d’État que le « fléchage » fiscal trouve sa planification. Et c’est dans l’édito de décembre que nous allons nous demander si la défiscalisation ne serait presque pas une raison d’État.

La France souhaite soutenir certains secteurs ou certaines géographies de son territoire, afin de les faire rayonner. Retraite, Immobilier neuf, Corse, Départements et régions Outre-mer, Cinéma, Monuments historiques, Groupements fonciers… Autant de « bonnes » raisons pour motiver et orienter les liquidités.

Pour l’investisseur, ce qu’il faut entendre en arrière-plan, c’est la sous-efficience structurelle de ces secteurs. Ces derniers présentent, par construction, un ou plusieurs inconvénients majeurs :  durée de retour sur investissement trop longue, risque significatif de perte en capital, fortes contraintes quant à la liquidité de sortie, ou encore, trop faible rendement.

La méthodologie de l’investissement défiscalisant doit se construire en 3 étapes.

D’abord, se situer dans le temps. L’investissement doit-il se concentrer sur l’année ciblée ou bien s’envisager sur un projet au long court, en utilisant notamment le levier du crédit ?

Ensuite, il convient d’analyser la structure de ses revenus afin de déterminer le mécanisme à privilégier : réduction d’impôt, déduction des revenus, voire les deux ? En dernier lieu, il faut sélectionner la « meilleure solution » d’investissement possible, ou plutôt, au regard de l’édito de décembre, la « moins sous-efficiente » …