L’édito de l’été

Soleil et nuages en papier sur fond vert représentant les tendances macroéconomiques de l'actualité financière chez LUCYA Conseil et Patrimoine à travers nos articles édito de décembre, édito de janvier, édito de novembre, édito d'octobre, édito de février, édito de mars, édito d'avril, édito de mai, édito de juin, édito de l'été

La Bourse ou l’immo !

Les études montrent que les actifs boursiers surperforment le sous-jacent immobilier sur une durée longue (et parfois même sur plus d’un siècle : L’Herengracht Index-P. Eichholtz). Sur les trente dernières années, même topo. Les actions avec dividendes ont battu l’immobilier à Paris, le fonds en euros, l’or et le Livret A. Pourtant, les épargnants français n’ont cessé de privilégier l’immobilier à la Bourse. Sans volonté d’infléchir la position des épargnants, observons-en les ressorts.

Pourquoi les épargnants sont-ils plus à l’aise avec l’immobilier ?

  1. La dimension psychologique : c’est un actif tangible. Nous sommes sensibles au fait « d’avoir un toit sur la tête », « de ne pas jeter des loyers par la fenêtre ». Cette dimension de réassurance confère presque une forme de performance à la pierre.
  2. Une conviction tenace : « ça ne baisse jamais ». À la différence des actions, un bien immobilier ne cote pas régulièrement. Son niveau de valeur n’apparaît pas en temps réel. Les très fortes baisses sont partiellement amorties par celle du nombre de transactions. Ainsi, le recul des prix de l’immobilier s’établit à 1,5 % en 2023, quand les volumes de transactions ont chuté de 20 % sur la même période.
  3. Enfin, l’atout du crédit. Avec une simple capacité d’épargne, on peut investir sans posséder de capitaux et bénéficier du puissant effet de levier du crédit.

La combinaison du ressort psychologique, d’une cote non perceptible et du levier du crédit a conforté de longue date les épargnants dans leurs orientations patrimoniales. À juste titre.

Gardons tout de même à l’esprit que, bien que moins « visibles », les risques liés à l’immobilier sont réels, au premier rang desquels, la liquidité, en période de baisse. CQFD.