#defiscalisation
Le paysage de la défiscalisation en France a beaucoup évolué ces quinze dernières années, marqué par une diminution progressive, mais constante, de certains avantages fiscaux. Cette tendance reflète une volonté politique de rationaliser les dépenses fiscales, et questionne sur l’attractivité de ces dispositifs.
Les véhicules d’investissement mobiliers ont notamment vu leur attrait diminuer. Les FIP (Fonds d’Investissement de Proximité) et FCPI (Fonds Commun de Placement dans l’Innovation), qui offraient une réduction d’impôt de 25 % par le passé, n’en proposent plus que 18 %. Les SOFICA (financement du cinéma), ont suivi la même tendance. Le plafonnement des niches fiscales s’est progressivement durci. Passée de 25 000 euros à 10 000 euros par an et par foyer fiscal, cette restriction limite les stratégies de défiscalisation des contribuables les plus imposés.
Cette tendance, renforcée par la prochaine Loi de Finances, pose la question de la pertinence de ces placements. Ils présentent toujours un risque très élevé (non cotée, ou secteur en difficulté), mais avec une compensation fiscale moindre. La durée de blocage (sept à dix ans) devient plus difficile à justifier face à des avantages réduits.
Notre attention doit se porter sur la qualité intrinsèque des investissements plutôt que sur leur seul avantage fiscal. Le PER (Plan d’Épargne Retraite), notamment, offre un meilleur équilibre entre fiscalité et rendement. D’où son succès grandissant.